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ESAD St-Étienne
(d.)— 20 · 11 20 · 11 · 18 —(16:00)
Auditorium, ESADSE, Saint-Étienne
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Random(Lab), Dominique Cunin.
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Infos

À l'occasion de la journée d'étude Un design dégressif ?, le Random(Lab) invite Dominique Cunin à discuter de l'hypothèse d'une « digression exploratoire » inhérente au design numérique. Cette réflexion collective publique intitulée « Langage et formes codées : une "digression exploratoire" », constitue la quatrième session de la journée.

Intervenant·e·s

Présentation

L'argument de la journée d'étude fait l'hypothèse d'un design « digressif » ? Notamment, la question se pose de savoir si le déplacement du design vers des champs où il n'était pas rattaché auparavant (politique, éthique, société, technique, etc.) ne condamne pas la·e designer à « l'errance ». Cette « errance du designer » fait très pertinemment écho à la condition du designer « numérique », condamné·e à arpenter un territoire plus vaste et complexe de jour en jour. L'image peut paraître inquiétante voir décourageante pour un·e jeune designer ; mais ce serait mal interpréter cette attitude nomade, inscrite au cœur des pratiques numériques. En effet, pour la·e designer numérique, s'avancer en terrain connu est forcémment révélateur d'un problème : s'iel suit le chemin menant à une clairière déjà défrichée, il est très probable qu'iel n'y trouvera plus rien à découvrir. Iel pourra peut-être s'installer pour un temps, mais pas y rester au risque de s'y enliser.

La·e designer numérique est sommé de quitter en permanence sa « zone de confort » s'iel veut rejoindre le flux de la création numérique. Cest une situation qui peut sembler frustrante, car abandonner son « confort » c'est aussi renoncer, bien souvent, à une expertise, à un « savoir-faire » acquis au prix de nombreux efforts (par exemple une manière singulière de concevoir et coder avec sa machine...).

La·e designer numérique doit, à de multiples périodes de sa carrière, accepter la situation de ne plus savoir « rien faire » tout en devant, malgré tout, produire et créer. Mais cet état quasi-permanent de remise en question et d'ivresse de nouveaux horizons annule, en somme, l'injonction à digresser – au sein d'une zone floue que l'on designe comme numérique – « l'errance et la digression » n'étant plus des contraintes mais une méthode de création. La·e designer numérique ne construit pas de forteresse dans la parcelle qu'iel a défrichée. Iel en fait un bac à sable pour celleux qui la·e suivront puis iel poursuit sa route ailleurs. L'hypothèse d'une « digression exploratoire » inhérente au design numérique sera donc le moteur de la réflexion partagée avec Dominique Cunin, invité par le Random(Lab).

À propos de Dominique Cunin

Artiste, docteur en Esthétique, Sciences et Technologie des Arts (Paris 8), chercheur dans le laboratoire de recherche de l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris (EnsadLab), et enseignant à l'ESAD Valence en Design graphique, spécialisé dans la mise en œuvre des médias numériques et des écrans mobiles. Son travail artistique concerne les possibilités de représentation et d'appréhension de l'espace et du bâti au travers des technologies numériques de l'image. Ses recherche interrogent les modalités de mise en œuvre de la programmation informatique et les différentes formes que peuvent prendre les langages de programmation pour les arts et le design.

Liens

5bdff5edb48cc Bannière numérique © Laura Quidal

2018_11_DD_04 Affichettes © Laura Quidal

2018_11_DD_02 2018_11_DD_03 Brochure © Laura Quidal


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