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ESAD St-Étienne
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Auditorium Marc Charpin, Cité du design, Saint-Étienne
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Random(Lab), pôle recherche de la Cité du design.
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Infos

Ce séminaire est organisé par le Random(Lab) et le pôle recherche de la Cité du design, dans le cadre du projet de recherche PACAP (PAnoplie de CAPtation) qui est un partenariat avec le CIEREC-UJM, l’INRIA URBANET, GRAME, le LIRIS et la société BIIN. Celui-ci porte sur l’étude de dispositifs de captation du geste.

PACAP est projet de recherche en design d’intégration de capteurs, développé par des équipes spécialistes de la création et des usages. Il a pour objectif de concevoir une panoplie de captation, dont la vocation est d'être un outillage expérimental et mobile dont les données doivent être restituées de manière rapide, souple et accessible pour l'utilisateur·ice.

Le séminaire PACAP – coordonné par Fabrice Sabatier – propose d'étudier les capta et les data au carrefour d’enjeux esthétiques, scientifiques, philosophiques et/ou sociétaux avec pour horizon, les questions de citoyenneté et de vivre ensemble.

Présentation

Formes et pouvoirs des données

La première partie du séminaire, le 8 décembre 2015, aborde le sujet sous l'angle de la génération/captation de données. Qu'elles soient personnelles ou économiques, politiques, environnementales, quelles valeurs ont les données captées ? Que deviennent-elles, comment sont-elles traitées, triées, analysées dans le cadre du data mining industriel ou, au contraire, d'initiatives citoyennes visant à améliorer « l'habitabilité » du monde ? Qui est propriétaire des traces que nous laissons sur le Web (ou dans le monde) et qui sont captées ? Comment l'intelligence collective peut-elle tirer profit de cette nouvelle matière à disposition ?

Formes et pouvoirs des visualisations de données

La deuxième partie du séminaire, le 27 janvier 2016, questionne la visualisation/ représentation de données. En tant qu'ensemble de techniques scientifiques et de communication et en tant qu'image avec son esthétique propre, la visualisation de données est un vaste champ de recherche au croisement de la science, du design et de l'art avec pour fonction de découvrir, explorer, démontrer ou expliquer. Quelles combinaisons structurelles, techniques et esthétiques sont mises en jeu dans les visualisations de données ? En quoi agissent-elles sur les processus de perception et de cognition ? Quelles différences peut-on déceler entre la méthode de production de ces images en sciences humaines et en design ?

Gestes appliqués

La troisième et dernière partie du séminaire, le 16 mars 2016, s’intéresse au lien entre le geste capté et son interaction avec des environnements symboliques comme ceux des créations numériques visuelles et musicales. Bien qu’en apparence dématérialisé, le monde médiatique nécessite encore d’être manipulé et investi par le corps et sa gestualité pour acquérir une certaine expressivité. Dans ce contexte, de quelle manière le geste garde-t-il sa complexité d’action ? Puis, comment les arts, qu’ils soient sonores, visuels ou chorégraphiques, permettent-ils de repenser ces gestes et d’en extraire de nouvelles poétiques ? De quelle manière enfin les rapports entre arts, sciences et technologies nous permettent-ils par la même occasion de penser notre mise en rapport avec cette réalité, chaque jour de plus en plus hybride ?

Programme

Mercredi 8 décembre 2015
Des données qui donnent du pouvoir : contre-faire l'internet des chose.

Laurence Allard : maître de conférences, Sciences de la Communication, IRCAV-Paris 3/Lille 3, sociologue des usages numériques.

À l'heure de l'extension de la connexion à toute chose et des mégadonnées qui en résultent se pose de façon plus pressante la question du monde dans lequel nous voulons être connectés. Une forme de réponse possible soucieuse de prolonger les promesses inachevées d'une première révolution numérique du pouvoir-dire est de contre-faire l'internet des choses imposant des usages privatistes et datavores au profit d'une récupération de la puissance de calcul et du pouvoir des données au sein de la société civile.

Captation vidéo de l'intervention.

La tentation des données : enjeux et limites de la captation des données.

Thomas Bizet : doctorant-chercheur, IRJS-Paris 1 Panthéon- Sorbonne, sur l'évolution juridique de la vie privée dans le contexte des Big datas.

Le numérique a dévoré le monde. L'humain est devenu un document comme les autres, une donnée comme les autres. La captation de ses mouvements, de ses comportements – parfois imperceptibles à lui-même – et l'anticipation de ses désirs amènent à redéfinir l'articulation entre l'exploitation des données et la protection de la vie privée.

Captation vidéo de l'intervention.

Mercredi 27 janvier 2016
Entre fascination et préjugés, la visualisation de données en sciences humaines et sociales.

Martin Grandjean : chercheur en histoire contemporaine à l'Université de Lausanne et porte-parole d'Humanistica, l'association francophone des humanités numériques.

En SHS, dans un champ où le format textuel reste le mode d'expression scientifique par excellence, la visualisation de données reçoit un accueil particulier. Entre fascination béate de certains face à des visuels impressionnants et rejet de principe de celleux qui soupçonnent une potentielle manipulation statistique, le sujet ne laisse pas indifférent et questionne les « bonnes pratiques » d'une discipline très graphique qui doit être adaptée aux spécificités de chaque champ de recherche. Cette intervention propose une typologie critique des usages de la visualisation de données en SHS au travers d'un certain nombre d'exemples tirés de recherches typées « humanités numériques ».

Le design des visualisations scientifiques : témoignage du front.

Wouter Van Den Broeck : designer nouveaux médias et diplômé en informatique, son travail s'oriente sur les interfaces entre données et usagers en combinant une culture scientifique et design.

Les visualisations de données s'inscrivent dans un contexte scientifique, répondent à des objectifs précis, relèvent des défis scientifiques, techniques, ou autres et suivent des stratégies de développement et de design pour atteindre un résultat final. À travers ces différents critères, Wouter Van Den Broeck présente trois de ses projets de visualisations de données.

Captation vidéo de l'intervention.

Mercredi 16 mars 2016
Gestes, intentions et formes symboliques.

Vincent Ciciliato : CIEREC- MCF Art numérique.

Les technologies nous obligent constamment à redéfinir nos gestes, dont elles sont le plus souvent les prolongements. Nous assistons aujourd'hui au développement d'interfaces de plus en plus complexes qui nous permettent d'interagir avec des espaces eux aussi de plus en plus sophistiqués, cela au prix, le plus souvent, d'une réelle négociation entre le corps de l'intégrateur·ice et les médias manipulés. Il s'agira ici d'interroger ce qui reste d'intentionnalité et de symbolisation dans ces gestes interfacés, cela à partir de l'étude de quelques cas concrets et des expériences élaborés dans le cadre du projet PACAP.

Les relations arts, sciences et technologies vues de l'interaction homme-machine.

Laurent Grisoni : professeur des université en informatique à l’Université Lille 1, responsable de l’équipe MINT (CNRS-INRIA-Université de Lille 1) spécialisée dans l’interaction à gestes, responsable de l’axe « Arts, sciences et technologies » du projet iCAVS (Interdisciplinarity Cluster for the Advancement of Visual Studies) – Sciences et Cultures du Visuel, de Tourcoing.

Le lien entre arts d'une part, et sciences et technologies d'autre part, est un lien à la fois fragile et très peu orthodoxe, et pourtant très ancien et éternel par les similarités intellectuelles que l'on peut retrouver chez l'artiste comme chez le·a scientifique. Dans le contexte de l'interaction homme-machine, et du travail d'une équipe de recherche en science du numérique, nous décrivons quelques expériences de collaborations passées réalisées avec le monde artistique, et donnons quelques éléments de connaissance acquise via ces collaborations.

Capter et analyser les mouvements pour l’interaction : de la musique à la rééducation.

Fréderic Bevilacqua : responsable de l'équipe "Interaction Son Music Mouvement" à l'IRCAM

Je présenterai les travaux de l'équipe "Interaction Son Musique Mouvement" à l'Ircam. Nos recherches et applications concernent les systèmes interactifs pour le son et la musique, et plus particulièrement les systèmes permettant une interaction gestuelle. Divers systèmes de captation de mouvements, ainsi que les modèles pour analyser les données, seront exposés. Des applications seront présentées, principalement liées à la musique et au spectacle vivant, mais d'autres applications comme la rééducation seront également discutées.

TouchVoices : un example d'utilisation du web comme outil d'interaction et de développement multi-plateforme.

Pierre-Adrien Theo : CIEREC - étudiant Master RIM.

Le projet TouchVoices est un outil de transformation de la voix pour un chanteur improvisateur, développé sur une table tactile Biin. Il a été développé essentiellement avec les outils Web que sont les langages HTML, CSS et JavaScript ainsi que le langage Faust. Cette intervention présente les différents outils qui ont été utilisés pour réaliser le projet aussi bien au niveau de l'interface interactive que de la couche audio. Elle présente aussi les moyens utilisés pour communiquer directement de la page Web vers le logiciel Max/MSP et ainsi utiliser l'interface graphique comme contrôleur.

Liens

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